Après le financement de projets culturels ou de start-up par le biais du crowdfunding. C’est au tour du domaine immobilier de parier sur ce nouveau mode de financement. Mais pourquoi cette tendance est-elle une opportunité pour les promoteurs ?

Le promoteur immobilier a en charge le montage de projets de constructions que ce soit pour des logements, bureaux ou commerces. Pour se faire, il doit rechercher des terrains constructibles, les acheter et obtenir un permis de construire. Ces étapes ne changent pas dans la perspective du financement participatif, c’est lors du financement du projet que l’on observe les changements. En effet en temps normal, c’est auprès des établissements bancaires que les promoteurs viennent effectuer leur demande de financement. Le financement d’un tel projet se fait à plusieurs échelles mais la case banque est généralement un impératif. Or depuis les derniers accords de Bâle III, les banques demandent aux promoteurs des montants de fonds propres bien supérieurs aux années précédentes. L’alternative du crowdfunding permet de surmonter ce climat peu propice.

Dans une situation de projet classique, le promoteur fait appel à la banque pour financer environ 40% du budget total du programme. 40% du montant provient également de la vente des appartements sur plan ; en effet, en moyenne 50% des appartements sont vendus avant que les travaux ne commencent. Les 20% restant provenant des fonds propres du promoteur. C’est sur ces derniers 20% que le crowdfunding intervient : il permet soit de gonfler l’apport en fond propre, soit de remplacer les fonds propres du promoteur. L’avantage du crowdfunding est aussi d’ordre économique pour les promoteurs : il leur permet de ne pas mobiliser l’ensemble de leurs fonds propres sur une seule et même opération et ainsi de se positionner sur plusieurs projets afin de garantir la pérennité de leur activité.

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